Le Burkina Faso a réalisé une nouvelle enquête nutritionnelle nationale en 2024, offrant un aperçu détaillé de la situation nutritionnelle du pays. Cette étude, la seizième du genre, a permis de mettre en évidence des progrès significatifs, mais aussi de souligner les défis de la malnutrition sous ces formes.

Les résultats de l'enquête montrent des disparités significatives entre les régions du pays. Alors que certaines régions ont enregistré une amélioration de la situation nutritionnelle, d'autres, notamment le Sahel et l'Est, sont toujours confrontées à des taux élevés de malnutrition chronique. Au plan national, ces prévalences sont de 9,9% pour la malnutrition aiguë (dont 0,1 % de forme sévère) ; 19 % pour la malnutrition chronique et 13,2% pour l’insuffisance pondérale.

Si l'allaitement maternel exclusif est largement pratiqué, la diversification alimentaire des enfants reste insuffisante. Au niveau national, 98,3% des enfants ont été exclusivement allaités au cours de leurs deux premiers jours de vie. Plus de 54% d’enfants ont été mis au sein dans l’heure suivant leur naissance et 84,3% d’entre eux ont bénéficié du colostrum. Toutefois, seulement 28,9% d’enfants de 6-23 mois ont bénéficié d’une alimentation minimum acceptable sur le plan national avec le maximum enregistré dans la province du Centre (46,1%). En moyenne, 3 groupes d’aliments ont été consommés par les enfants de 6-23 mois ; ce qui est inférieur à la valeur recommandée (5).

Le nombre moyen de groupe d’aliments consommé par les femmes (4) reste aussi inférieur à la norme (5 groupes d’aliments minimum /jour). Pour la prise de fer/acide folique, 91,2% de femmes ont pris plus de 90 comprimés lors de leur dernière grossesse et 4,6% pour ce qui est des prises de plus de 180 comprimés. Le taux brut de mortalité au niveau de la population générale est de 0,2 décès pour 10 000 habitants/Jour. La présence d’iode dans le sel a également été notifiée chez plus de 90% de ménages.

Enquête nutritionnelle nationale