Le Secrétariat technique chargé de la multisectorialité pour la nutrition (ST-NUT) en collaboration avec ses partenaires a organisé du 17 au 19 octobre 2022 à Ouagadougou, une session de formation au profit des acteurs de la nutrition. L’objectif de cet atelier était de renforcer les capacités des acteurs sur l’analyse et le suivi budgétaire de la nutrition.  

La ST-NUT déclinant aux participants les objectifs de l'atelier
La ST-NUT déclinant aux participants les objectifs de l'atelier

 

Les acteurs de la multisectorialité pour la nutrition ont été formé durant trois jours à l’analyse, le suivi budgétaire ainsi que le plaidoyer en faveur du financement de la nutrition. Cette formation devrait permettre aux participants de maitriser les éléments de base du budget (concept, principes, nomenclature) et du cycle budgétaire, d’utiliser correctement les méthodes et techniques d’analyse budgétaire pour assurer le traçage des budgets de nutrition et de maitriser les mécanismes de financements innovants pour la nutrition et être en mesure d’en proposer.

En effet, la mobilisation des ressources financières domestiques nécessaires à la mise en œuvre du Plan stratégique multisectorielle de nutrition (PSMN) qui va de 2020 à 2024 est un défi majeur pour les acteurs de la nutrition au Burkina Faso. Le coût global du PSMN s’élève à la somme de 588 309 134 872 FCFA, soit en moyenne 117 661 826 974 FCFA par an.

Les participants ont partagé leurs expériences sur l'analyse budgetaire
Les participants à l'atelier ont partagés leurs expériences sur l'analyse budgétaire

Selon le rapport de l’exercice sur le suivi des investissements publics de nutrition réalisé en 2018 au Burkina Faso sur la période de 2016 à 2018, le volume des allocations budgétaires totales de nutrition s’élevait à environ 71,5 milliards de francs CFA, soit 1.11% du budget total de l’Etat. Cela signifie que malgré le caractère régalien de la sécurité nutritionnelle au profit des populations, son financement dépend principalement des contributions des partenaires au développement.

Il est donc indispensable de renforcer le plaidoyer auprès des décideurs afin d’améliorer la part contributive du budget domestique dédiée au financement de la nutrition. C’est dans cette optique que s’inscrit cette session de formation qui permettra d’orienter aussi bien les décideurs politiques que les citoyens dans la lutte contre la malnutrition à travers une analyse détaillée du budget de l’Etat dans sa globalité.

Les participants sont sortis satisfaire des exercices du suivi budgetaires