L’enquête nutritionnelle selon la méthodologie SMART rapid (développée pour évaluer de façon rapide la situation nutritionnelle des populations vulnérables dans des contextes d’urgence) a été réalisé en juillet 2023. Elle a concerné (19) localités des six (6) régions du pays les plus touchées par l’insécurité, à savoir la Boucle du Mouhoun, le Centre-Nord, le Nord, le Sahel, l’Est et le Centre-Est.

 

Sur les 19 localités enquêtées, la prévalence de la malnutrition aiguë globale varie de 5,5% (Ouargaye) à 22,6% (Tougouri). Au total, 16 communes et localités présentent des taux de malnutrition élevés (supérieur à 10 %). 11 ont des prévalences comprises entre 10 et 15% et cinq ont franchi le seuil de prévalence très élevée (supérieur à 15%) selon les standards de l’OMS. Il s’agit des localités de Tougouri (22,6%), Matiacoali (17,3%), Dédougou (16,3%), Gayéri (15,4%) et Nouna (15,4%). Seulement trois (03) localités présentent une situation modérée de MAG (prévalence comprise entre 5 et 9%).

Toutes les communes enquêtées présentent une situation au moins précaire. Les populations déplacées présentent une situation globalement plus à risque que celle des populations hôtes.

L’accessibilité limitée à certaines localités, le dysfonctionnement de certaines formations sanitaires et des marchés, la faible disponibilité des infrastructures d’eau, d’hygiène et d’assainissement, sont autant de facteurs qui pourraient expliquer les taux élevés de malnutrition aigüe chez les enfants. Selon le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, en juillet 2023, environ 724 formations sanitaires sont fermées ou fonctionnent à minima, privant 3,5 millions de personnes de soins de santé et de nutrition.

 

tableau des communes enquêtées